LASSITUDE ET DESILLUSION AFRICAINE A TRAVERS LE CONFLIT
IVOIRO-IVOIRIEN
FACE
A LA NOUVELLE IDENTITE DE LA POLITIQUE IVOIRIENNE !?

 

La Côte d’Ivoire, havre de paix, de dialogue et pôle de développement de l’Afrique de l’Ouest sous feu le Président Houphouët Boigny [1], est troublée depuis près de dix ans. Le conflit n’en déplaise est Ivoiro-Ivoirien et a pour fondements la lutte d’identité et de leadership. Les conflits de cette nature il faut le dire embrasent l’Afrique depuis les indépendances [2] par manque de volonté et de réalisme politique des différents micro états de faire une lecture historique saine de leur frontière, de leur peuplement et qui ont toujours refusé l’intégration et l’union, seules gages de leur indépendance socio-économique et politique. Chacun voulant être un état avec des comme ‘’demi-dieux’’ à leur tête comme président, même s’il y’a insuffisance de dénomination d’état quant à leur autonomie de fonctionnement et d'indépendance. Une volonté politique d’intégration et d’union devrait pouvoir aplanir non seulement les inégalités entre micro états si dépendants les uns des autres [3, 4], mais aussi et surtout de résoudre le problème d’identité qui est une des conséquences de la balkanisation de l’Afrique [5]. Comment comprendre qu’au lieu de mener la lutte pour le développement et assurer la sécurité sociale à leur population, la majorité des pays Africains (Ouganda, RDC, Liberia, Sierra Leone, Rwanda, Côte d’Ivoire…) s’érigent en lieux de guerres tellement mesquines, futiles et honteuses que l’on en arrive à se demander de l’utilité de ses états sinon de leurs dirigeants quant à leur contribution dans le processus de développement global de la planète. Comment oser souscrire à cette idée fataliste sinon machiavélique selon laquelle ce processus meurtrier et rétrograde soit un passage nécessaire pour la renaissance des peuples Africains? Des siècles d’esclavage, de souffrance atroce dans la servitude et d’humiliation ne sont ils pas suffisants pour prendre conscience que nous avons besoin parmis tous les peuples de cette planète d'utiliser toutes nos ressources vitales pour permettre à nos populations de se revaloriser à travers des aptitudes créatives, de connaître enfin les joies du développement, et d’inviter d’autres peuples à profiter aussi de nos atouts !? Comment comprendre qu’après 400 années d’esclavage et d’humiliation subies, nous soyons toujours à rechercher la «bête noire » chez les colons ou autres peuples, alors qu’on ne cesse de nous itérer que ‘’les Africains sont responsables de leurs propres maux, et qu’en tant que peuple mature (40 années d’indépendance) ils sont les seules maîtres de leur destin ? ‘’. Avons nous besoin de nous le répéter aussi ? Mais que diantre, nous sommes bel et bien responsable de notre destin, car c’est la raison fondamentale pour laquelle nous avons acquis l’indépendance par des luttes de résistance, en plus de développer de virulentes littératures négro-Africaines et le mouvement de la négritude [6] pour la libération de nos consciences! Nul ne peut armer les mains d’un peuple indépendant ou une partie de ce peuple pour le décimer ou l’anéantir sans le consentement méprisant et haineux de ce peuple ou d’une partie de ce peuple envers et contre lui-même. C’est ce que nous avons vu au Rwanda et ailleurs en Afrique. La responsabilité incombe t-elle à la main qui arme ou celle la même, qui tue son propre peuple au delà de toute éthique morale et sociale ? Mais que diantre, pourquoi nous entretuer et détruire nos patrimoines si riches et si convoités par les autres nations [7]?!. Pour paraphraser Nelson Mandela, nous devons combattre et vaincre la déification des armes, la croyance absurde et inébranlable que tuer une autre personne, massacrer des familles et contraindre à l'exil les masses sont des manières normales de faire la politique et de faire avancer sa cause ou une façon correcte de résoudre les conflits dans nos pays. Une manière de faire la politique en toute substance atypique et antonyme à la responsabilité de la conduite des peuples vers un destin meilleur.

L'Afrique continue d'être le sujet principal de nombreuses conférences, symposiums et colloques à travers le monde. Le nombre croissant d’étrangers dits experts africains et de la quantité d’ouvrages arborant les déboires et dérives du continent, montrent l’intérêt que suscite la problématique de l’existence et du développement de ce continent. Forts des connaissances acquises et des moyens disponibles, nous croyons qu'aujourd'hui il est plus question de s'engager dans l'activisme véritable de construction, ou le patriotisme éclairé (patriotisme d’intégration et non de vengeance, d’exclusion ni de destruction) pour la renaissance de notre continent, plutôt que de mener ou faire de la politique du nombril et du ventre, malgré le haut niveau d’éducation des uns et des autres, qui devrait normalement permettre le démarrage et rendre viable nos institutions. Il est important de mentionner que la politique du nombril et du ventre est la caractéristique de personnes méprisantes, corrompues et égocentriques qui n’ont donc aucun souci de la souffrance des masses africaines et qui ne font qu’entretenir et perpétuer des systèmes politiques oligarchiques, clientélistes et iniques.
Les luttes historiques pour la libération de l'Afrique et des Africains ne doivent pas être vaines et disparaître par les volontés ethniques rétrogrades, néocoloniales de certaines minorités africaines claniques assoiffées de pouvoir ou revanchardes. Les caractéristiques des volontés néocoloniales sont l'égoïsme, le culte de la personnalité, l'enrichissement personnel, le clientélisme, la corruption, l'ethnicité et les combats pour le leadership national et panafricain au grand damne des masses africaines. Ces luttes historiques pour notre développement devraient être poursuivies et entretenues de génération en génération et non extraverties, détournées et annihilées.

Comment comprendre que la corruption, les intimidations et les meurtres s’érigent en moyens politique et de bâillonnement du peuple dont normalement on se devait de servir et de protéger !?. Comment comprendre que ceux mêmes qui ont le mandat de conduire le destin de ces peuples sont ceux-la même qui les ensevelit en les spoliant de leur droit, bien et substitue le culte de leur personnalité au bien-être de leur peuple. Comment comprendre que la jeunesse au lieu d’être éduquée, car étant la relève de demain soit celle qu'on recrute à sous, celle à qui on donne les moyens de destruction des institutions de formation et d’information sous anonymat et le regard de ceux qui sont censés de protéger et de conduire le pays vers le développement ? La fierté d’une nation, d’un père et d’une mère ne réside t-elle pas en la qualité de l’éducation reçue et la réussite sociale de sa jeunesse ou de ses enfants pour la continuité et la survie de l'état et du patrimoine génétique? Le peuple Africain a-t-il intérêt de voir ses fils occuper la rue quotidiennement au gré de la manipulation politique, plutôt que de les voir lucide et de chercher à comprendre la gestion politique chaotique des crises par certains de leurs ‘’aînés’’ ou ‘’dirigeants’’ ? Qui a vraiment intérêt de voir les enfants des autres mourir en ‘’martyr’’ à la place des leurs loin des intempéries et remous? Diantre, quel paradoxe et que de mépris pour les masses africaines et pour la renaissance du continent l!!

Le comble aujourd’hui est le nombre pléthorique de jeunes Africains et Africaines qui pour sauver leur vie, n’ont de choix que de fuir l’état de dégénérescence du continent et pis, même de troquer leur nationalité d’origine contre celle d’autre pays nantis pour pouvoir jouir de cette paix et de cette liberté, seules conditions sine qua non de l’épanouissement et de l’expression de la créativité, spécifique aux sociétés humaines et humanitaires.
Il est effectivement difficile de croire qu’un continent aussi riche en ressources humaines, en ressources énergétiques et en matières premières [8], ait à quémander sans répits de l’aide auprès des autres nations depuis plus de 40 ans. Il est aussi incroyable et paradoxal que ces aides au développement n’ont nullement promu ni emmener le développement en Afrique, mais plutôt qu’a renforcer des systèmes oligarchiques et à entretenir un clientélisme politique et administrative des plus corrompus et exécrables!. Quel comble que des pays indépendants depuis plus de 40 ans se rendent subitement compte que les accords commerciaux et de défense militaire entre eux et leur partenaire sont caduques !? Faut-il attendre 40 ans pour se rendre compte que les états africains n’ont pas de base militaire en Europe et comprendre que l’on ne peut pas être indépendant en ayant sur son sol une base militaire étrangère? Attendrons-nous encore plus longtemps pour savoir que la transformation non locale de nos matières premières est l’handicape majeur à notre développement et notre aliénation socio-économique et politique ? Comprendront ils enfin que la corruption est la souffrance de tous et pour tous y compris les familles de ceux qui la pratique? Diantre, quelles aliénations socio-économique et politique de gouvernance qui se perpétuent en un destin immuable et fatal de génération en génération? Il est nécessaire qu’une génération au moins se démarque de ces pratiques honteuses et avilissantes de l’homme africain et de tout le continent.

Si on n’y prend garde le conflit Ivoiro-Ivoirien risque de dégénérer aussi en un génocide comme celui du Rwanda (extermination des Tutsis par des extrémistes Hutus sur fond de haine raciale), vu que les ingrédients catalytiques sont similaires et deviennent de plus en plus divers, ramifiés et incontrôlés (Leadership, ethnique (identitaire), religieuse, Xénophobie, monopolisation, manipulation sociopolitique et destruction des medias d’opposition, diversion vers la lutte de libération coloniale par la haine….). Le nombre d’innocentes personnes traumatisées, mutilées et tuées et leurs conséquences comme le décrit le rapport de l’ONU donne l’ampleur de ce conflit [9] . Malgré les bonnes promesses [10] et l’affirmation intempestive de la fin de la guerre, malgré les inquiétudes et les efforts de médiation entrepris par la communauté africaine (Lomé, Accra III…) et internationale (Marcoussis), une offensive aérienne les 4 et 6 Novembre des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) a été menée contre les bases des Forces nouvelles (FN) !. Cette offensive frise en tout point l’hypocrisie politique et l’impatience d’un gouvernement, en anéantissant la crédibilité de l’art du dialogue qui était l’arme politique de la Côte d’Ivoire. Notons que l’impatience est l'antonyme du dialogue et de la non violence qui a été prônée par les grands leaders historiques comme Mahamat Gandhi et Martin Luther King [11]… La patience est le comportement fondamental dans la résolution de tout conflit humain. Cette tentative de libération du territoire par la force a été un événement malheureux comme la résolution des problèmes d'identité par la rébellion (il ne pouvait en être autrement dans tous les deux cas car la guerre est forcement synonyme de désolation) dont le bilan a été: morts d’innocents Ivoiriens, mort de militaires Français qui étaient présents sur demande du gouvernement alors sans capacité militaire, destruction de biens publics Ivoiriens par le bombardement, destruction des écoles à Abidjan, fuites des étrangers investisseurs…

A l’opposé du Rwanda, cette offensive a sonné l’alarme du danger et de la compromission définitive de la résolution du conflit par le dialogue, ainsi que des risques concomitants de déstabilisation des autres peuples de la sous région et de notre environnement. Aujourd’hui cette aventure et excursion guerrière de la libération par l’usage de la force au grand dam des pays amis, fait que la Côte d’Ivoire se voit de plus en plus isolée de ses partenaires régionaux et internationaux de toujours. Comme pour couvrir le non respect des engagements de cessez-le- feu, de la promesse faite de la fin de la guerre et de l’incongruité de l’attaque aérienne, une seconde psychose de guerre est entretenue sinon crée entre la Côte d’Ivoire et la France !. Le vrai paradoxe est que vous ne pouvez aller en guerre contre un pays qui a déjà une base militaire installée chez vous sur votre demande et qui connaît parfaitement votre pays et vos mouvements. C’est ce qui explique d’ailleurs la localisation et destruction instantanée de toute la flotte aérienne Ivoirienne en un temps record.

La question fondamentale que bon nombre d’Ivoiriens se posent est de savoir si cette attaque du 4 au 6 Novembre 2004 est la volonté intime et entière du peuple de Côte d’Ivoire ? Comment un peuple décide t-il d’aller en guerre contre des assaillants ? Par consultation populaire ou par agrément d’une partie de la population, d’un groupe ethnique au pouvoir, d’un parti politique ou d’une jeunesse à solde donnant des ordres ou en y contraignant le chef des forces armées nationale? Des analyses faites, en autant qu’une minorité de la population ait décidé d’aller en guerre contre les rebelles malgré les efforts et avantage du dialogue, en autant que cette action nous montre aujourd’hui comment le pouvoir d’état a été conquis contre la volonté majoritaire (PDCI, RDR et autres partis politiques) et qui avait été éliminée injustement du scrutin présidentiel. Les justifications de la violation du cessez-le–feu si on s’en tient aux propos de certaines personnes frisent le belliqueux, l’impatience et l’intolérance et même l’insouciance [12, 13, 14]. Nul ne saurait comprendre la logique de l’interruption préméditée de service d’eau et d’électricité à une partie de la population, même si localisée en zone rebelle, afin de mener une action dite de libération du territoire en sachant que l’échéance de l’attaque est indéterminée.

Le dernier sommet de la francophonie tenue au Burkina Faso en dit long sur l’absence de la Côte d’Ivoire. N’en déplaise, l’intérêt que toute l’Afrique et la communauté Internationale a porté à la Côte d’Ivoire dont le Rwanda n’a pu bénéficier malgré l’alerte à l’aide de Roméo Dallaire, est le résultat de 40 années de présence sur la scène internationale et de politique de dialogue du défunt Président Houphouët Boigny. La Côte d’Ivoire n’a jamais manqué aux rendez-vous politiques, surtout lorsque les sommités internationales se réunissent et de surcroît dans un pays aussi voisin. Que dire, ces dernières années, des voyages de sommités internationales en Afrique mais en contournant toujours la Côte d’Ivoire. Qui aurait osé accuser ou insulter la Côte d’Ivoire de faiseur de tracts ou de vouloir jouer aux troubles fêtes lors de ce genre de rencontre ?. Il y’a vraiment anguille sous roche lorsque plusieurs sommités internationales et surtout des chefs d’état vous pointe ensemble, du doigt. Il est alors nécessaire et décent que le peuple de la Côte d’Ivoire se questionne sur la qualité de ses élites politiques actuelle. La mentalité selon laquelle tout le monde en veut à la Côte d’Ivoire est futile, mais le fait que la Côte d’Ivoire aie du mal à se voir elle-même à travers un miroir ou de faire sa propre introspection est flagrant. Ceci relève d'une cécité extrême sinon d’un narcissisme à outrance. La Côte d’Ivoire ne saurait se soustraire de la compassion, du soutien et du social mondial car en autant que l’être humain est un produit social, le cadre géographique dans lequel il vit ne saurait se démarquer du social des autres pays qui l’entoure, même si elle se dit être le poumon de l’économie de l’Afrique de l’ouest. Les reins et les artères ont aussi une fonction régulatrice mais ne saurait le faire de manière indépendante des autres organes. L’interdépendance est aussi synonyme de survie. La lassitude exprimée par les dirigeants des pays mediateurs et compatissants, est une grande défaite dans la recherche de la paix par l'arme du dialogue. Leur silence et méfiance, mais non indifférence (vu le risque de déflagration du conflit) est synonyme de l'isolement politique du pays ou le dialogue fut l'arme et l'armement de toujours. Aucun chef d’état ne peut souffrir d'une telle misère imposée par ses pairs. De même, un pays ne saurait souffrir longtemps du seul fait de son chef ou d’une minorité oligarchique, clanique ou d'une rébellion qui ne semble pas vouloir comprendre que l'on ne prend pas les armes pour faire la politique, et que les armes n'emmènent pas l'autre au dialogue sincère. La délégation de la résolution du conflit Ivoirien au Président Sud Africain Thabo Mbeki est synonyme de cette lassitude de la communauté de l’Afrique de l’Ouest vis-à-vis de la politique de l’autruche d’Abidjan. En espérant que cette nouvelle donne et dernière chance de la résolution du conflit par le dialogue et par les Africains seront comprises par les dirigeants d’un pays qui n’avaient pas besoin de leçon de politique du dialogue [1]. Aujourd’hui, il est préférable sinon que c’est un devoir de trouver des solutions aux problèmes africains par les Africains, même si certaines personnes pensent encore qu’ellles connaissent mieux la psychologie ou l’anthropologie africaine que les natifs africains eux-mêmes dans la résolution de leurs conflits. Le temps du développement administré, du clientélisme et de l’animation politique ne saurait perdurer vu la croissance démographique dans les pays africains et l'organisation et la conscientisation en cours de l’intelligentsia africaine. De nombreuses protestations sont à venir pour une renaissance, nouvelle politique sociale et pour plus d’équité en Afrique. Le temps des animations politiques et du clientélisme tire à sa fin.

Sans faux détours, il faut dire que les déboires du peuple Ivoirien ont été amplifiés et engendrés par des dites ‘’élites’’ politiques [15, 16] jusqu'à atteindre le zénith avec la rébellion en vu d’un règlement par les armes d’un problème d’identité et d’identification de la population. Le débat stérile d’identité et d’identification fut depuis lors qui est Ivoirien et qui ne l’est pas ? ou encore qui est Ivoirien de souche pure multiséculaire, qui est Ivoirien sale multiséculaire, qui est Ivoirien de première et de deuxième génération, qui peut être président par la manipulation juridico-politique des conjonctions de coordinations et et ou … Comme si par manque d’idéologie politique les débats ou dissensions devraient être identitaire avec exclusion ou primauté d’autres ethnies sur d’autres !. Toute l’énergie et les ressources du pays ont été mobilisées et continuent de l’être dans cette perspective identitaire avec pour conséquences l’incertitude administrative, l’abandon du devoir envers le peuple et le marasme économique. Certains se sont sentis obligés de se soumettre au test d’ADN, de dérouler leur généalogie et curriculum vitae et d’autres non [17], sans doute ceux de souche pure multiséculaire !. Au fait qui devrait attester formellement sans ambiguïté de l’origine ou de la datation de ce ou ces gênes multiséculaires ! Il aurait suffit aux historiens, sociologues et anthropologues de nous faire l’état des lieux sur les fondements et éclatement des empires africains avec rafraîchissement de mémoire sur la balkanisation pour resituer ceux et celles qui croit en la pureté de la race, de l’ethnie ou autres hiérarchisation ou ségrégation de l’espèce humaine par rapport à soi, à son clan, son ethnie ou sa région. Malheureusement en lieu et place d'un débat constructif, il s’en est suivi alors des projets de lois d’identification de la population qui était contraire à tout entendement juridique, car pour la première fois au monde le droit d’appartenance à un village prévalait sur le droit de naissance et même de sang. La constitution qui régit la vie de la nation a été modifiée à maintes reprises, souvent sans consultation populaire et jusqu'à l’outrecuidance chez certaines personnes à l’individualiser (personnaliser) [18, 19, 20, 21]. Le paradoxe est que la cécité politique de l’élimination de l’opposition par le concept ethnique politisée de l’Ivoirité a été tellement obsessive et excessive, qu’elle a montré du coup les limites de ces personnalités politiques, sinon les gouvernements successifs à résoudre un problème d’identité nationale par manques de lecture de l’histoire du peuple africain, de bonne tenue d’archives judicaires et de l’existence d’un véritable état de droit. En bref, à une incapacité générale administrative de gérer un héritage, une crise ponctuelle et actuelle de l’Afrique moderne et qui menace la plupart des états africains. Le mépris des uns pour et envers les autres à travers la stérilité des débats parlementaires, et repris dans les medias nationaux, détériore alors le climat social en créant l’impasse politique. Les affaires étatiques secrètes sont étalées au grand jour dans les journaux. La prise des armes ou la rébellion se justifie t-elle alors? La menace de la scission du pays par manque de sérénité et concession politique est-elle la solution au problème d’identité? La mort d’innocents contribuables Ivoiriens était-elle nécessaire à cause des positions rigides des uns et des autres? Oublions nous que bon gré mal gré les Hommes passeront et que la Côte d’Ivoire demeurera ? Les générations se succéderont et l’histoire nous situera sur la vraie nature de ces débats et de ces conséquences ou collatéraux odieux.

Plusieurs voix aujourd’hui en Côte d’Ivoire et ailleurs s’accordent quant à la nécessité de la mise à la retraite politique de ces hommes politiques, faute de quoi la paix ne saurait renaître [22, 23, 24]. Il est aussi vrai que la Côte d’Ivoire (voire l’Afrique) a continuellement formé de nombreux et brillants cadres pendant des décennies et qui sont aptes aujourd’hui à assumer pleinement la relève. Le peuple africain ne saurait souffrir plus longtemps d’être pris en otage par les humeurs et insuffisances ou mégalomanies de quelques arrivistes ou qui n’ont de support pour se maintenir au pouvoir que la manipulation de la fibre ethnique. Comme le dit si bien Boutros Boutros-Ghali: “Si chacun des groupes ethniques, religieux ou linguistiques prétendait au statut d'Etat, la fragmentation n'aurait plus de limite et la paix, la sécurité et le progrès économique pour tous deviendrait toujours plus difficile à assurer". D’où la nécessité de réflexion et des questionnements suivants:

Des élections ouvertes à tous, incluant les trois candidats pourraient-elles effectivement résoudre la crise Ivoirienne? En cas de victoire d’une de ces personnes, la crise ne rebondirait-elle pas de nouveau? Le verdict des urnes serait-il compris par les candidats, leurs cours et clients?

Une candidature de la jeunesse (interposition de la nouvelle génération) serait-elle la voie nécessaire de faire échec à l’élection des trois personnalités problématiques et assurer une transition vers le renouveau ? Autrement dit, le renouvellement de la classe ‘’élite’’ passée (ancienne génération) par une élite plus jeune mon belligérante et intègre est-il nécessaire ou s’impose t-il ?

Le conflit Ivoirien trouverait-il ressource et solution en une jeunesse plus avertie, responsable, motivée et orientée vers une nouvelle politique de développement endogène multiethnique, multiculturel et d’intégration ?

Le développement de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique n’est-elle pas compromis ou entrain d’être totalement compromis par les ambitions individuelles clientéliste, méprisantes et ignorantes de la souffrance des masses africaines ?

Le peuple de la Côte d’Ivoire et l’Afrique entière ne sont-ils pas entièrement pris en otage par leurs propres fils qui sont confus ou nostalgiques dans le choix de système démocratique à l’occidental ou monarchique ancienne africaine?

Est-il nécessaire en ce 21 ème siècle de remobiliser les ressources humaines pour une lutte de résistance aux colonisateurs d’ antan plutôt que de mener celle de la conscientisation des masses, de l’identité, de l’intégration et de l’union des peuples Africains?

La jeunesse Ivoirienne, voire Africaine à-t-elle une saine compréhension des enjeux de la politique du développement de leurs aînés qui compromet sérieusement les avantages sociaux auxquels ils ont droits et plus particulièrement à leur propre développement social et celui de leur famille?

Certainement que les masses africaines abusées par des guerres et conflits inutiles, dépouillées de leurs richesses par des oligarchies, minorités condescendantes et méprisantes, réclameront incessamment d’une seule voix leur part des fruits de quarante années d’indépendance. Ce sera le moment de la vraie justice, et le développement de l’Afrique se fera avec les femmes et hommes intègres. On ne peut éternellement se targuer d’être riche ou fort quant on sait qu’on dépouille ceux qu’on est censé de servir et qui sont les raisons même de l’existence des états et des prérogatives dont on jouit. Nous devons nous opposer dans tous les cas à d’autres coups d’états en Afrique [25], et encourager une révolution du refus de la médiocrité dans la gestion des affaires publiques et dans l’écriture et l’application des constitutions. Cette révolution se fera sans prise d’armes, par l’éducation, la diffusion de la vraie information et la mobilisation de la masse africaine dans son entièreté. Notre seule arme sera l’affirmation de l’intelligence et de la raison, conduisant à la substitution et à la mise à la retraite des médiocres par pur dégoût de leur interprétation de la politique, cette politique atypique mensongère, associable et exécrable, machiavéliques, caméléons, génocidaires, de paupérisation, d’anti-développement et rétrogrades?!. Le renouveau de nos sociétés suppose absolument une réinvention du politique par la nouvelle génération, c'est-à-dire la politique non ségrégationniste, axée sur la légitimité du pouvoir par les urnes et l’exigence d’équité et d’institution de justice fiable.


N.B. : L’utilisation du genre masculin le long de ce texte n’est ni exclusif et ni discriminatoire.

REFERENCE

[1] Félix Houphouet-Boigny (1905-1993). Premier président de Côte d'Ivoire (1960-1993). Né à Yamoussoukro d'une famille de chefs baoulés, il fut médecin avant de diriger une plantation prospère. On lui doit notamment les phrases suivantes : "La Paix, ce n'est pas un mot, c'est un comportement" et "Un homme qui a faim n'est pas un homme libre" et autres pensées de paix comme: "L'essentiel pour nous autres responsables africains est, je le répète de vivre en paix entre nous sans nous armer et sans nous laisser entraîner dans un conflit quelconque, et tout en recherchant des amitiés, de la coopération, de faire toujours prévaloir l'intérêt africain, de pratiquer dans nos Etats la démocratie et la tolérance, de défendre en tout temps et en tout lieu, la justice et la liberté. Condamnons la guerre entre nous, renonçons aux armements. Faisons en sorte que l'Afrique , débarrassée de la peur, soit le seul continent susceptible, à partir de la réconciliation de ses propres enfants, d'inviter les autres peuples à la réconciliation. Ouverte à tous les peuples, l'Afrique réconciliera tous les peuples. Sous sa terre chaude poussera drue la démocratie, la démocratie nouvelle qui en supprimant les luttes, les guerres d'intérêts sordides, fera régner à jamais la fraternité entre les peuples". On peut ralentir une évolution, on ne peut l'arrêter. Notre liberté sera illusoire aussi longtemps que nous n'aurons pas su exploiter nous-mêmes, organiser, harmoniser les ressources de nos différents pays pour nous passer progressivement de l'intervention de l'étranger dans notre économie’’. Lire plus sur: http://www.inaedad-rieasda.net/certitudesafr.htm et http://perso.club- internet.fr/bakwaba/Felix_Houphouet_Boigny.html

[2] Conflits et tragédies africaines : a) http://www.inaedad-rieasda.net/conflictstragediesFR.htm, Que le génocide au Rwanda, les guerres civiles en Angola, Ouganda, Somalie, Sierra Leone et en Algérie; Que les conflits au Nigeria, RD Congo, Liberia, Eritrée, Côte d'Ivoire..., et leurs conséquences rappellent au peuple et leaders Africains, sur l'importance de réfléchir sur l'héritage et la sagesse traditionnelle Africains, ainsi que la sociabilité que nous clamons haut et fort, pour réaffirmer notre engagement envers la dignité et la préservation du genre humain. QUI ACCUSER OU BLÂMER? ‘

b) http://www.leschroniques-demadamechang.net/textes/textes_monde/textes_afrique/afrique_xenophobe_saley.htm

[3] Kwame Nkrumah (1909-1972) was the leader of Ghana, the former British colony of the Gold Coast and the first of the European colonies in Africa to gain independence with majority rule. Until he was deposed by a coup d'état in 1966, he was a major spokeman for modern Africa. De son fameux discourse, “I Speak of Freedom, 1961” il disait ceci: "Il est clair que nous devions trouver une solution africaine à nos problèmes, et que ceci peut seulement être trouvé dans l'unité africaine. Divisés, nous sommes faibles ; unie, l'Afrique peut devenir l'une des plus grandes forces dans le monde". http://www.inaedad-rieasda.net/Nkrumahspeaks.htm

[4] Cheick Anta Diop, Les fondements économiques et culturels d’un état fédéral d’Afrique noire. Editions Présence Africaine, 1974

[5] Partage de l’Afrique à la conférence de Berlin en Octobre 1884 dont l’acte fut signé le 26 février 1885 sans les Africains, par la mise en place de frontières fictives entre les peuples d’Afrique afin d’apaiser les rivalités et tensions dans l’exploitation des ressources entre les impérialistes occidentaux. http://www.geoscopie.com/espaces/e703afrsec.html

[6] Négritude : Ce mouvement est né de la rencontre entre Aimé CESAIRE et SENGHOR, aidé du poète guyanais Léon- Gontran DAMAS. Les pensées de ces trois hommes se trouvent au carrefour de trois influences : La philosophie des lumières ; Le panafricanisme ; Le marxisme. Ils affirment haut et fort la grandeur de l'histoire et de la civilisation noire face au monde occidental qui les avait jusque là dévalorisées. Ils se refusent l'existence d'une essence noire mais veulent faire de leur identité nègre et de l'ensemble des valeurs culturelles du monde noir, une source de fierté.Pour Césaire, il s'agit de bâtir une nation et de fédérer un peuple, en rompant un silence collectif. Dans ses écrits, il aborde le thème du héros noir, du colonialisme, de l'émancipation, de la révolution, de l'Afrique et de la tyrannie. Parmis les détracteurs de la Négritude, Frantz FANON considère le concept trop réducteur. Dans son essai "Peau noire, masque blanc ", paru au début des années 50, il étudie les conséquences humaines du colonialisme et du racisme. Il fait le portrait de l'homme noir antillais, victime des préjugés de couleur et des complexes d'infériorité qu'il a intériorisé. Selon lui, "Les Antillais sont, après la grande erreur blanche, en train de vivre le grand mirage noir ".

[7] Jean-François Bayart est directeur de recherche au CNRS, ancien directeur du Ceri, président du Fonds d’Analyse des Sociétés politiques. Cote d’alerte en Côte d’Ivoire, Semaine du jeudi 16 décembre 2004 - n°2093 – Réflexions. http://www.nouvelobs.com/articles/p2093/a259103.html

[8] Cheick Anta Diop, “Towards the African Renaissance, Essays in African Culture & Development: 1946-1960”.

[9] Commission d’enquête internationale sur les allégations de violations des droits de l’homme en Côte d’Ivoire : Rapport sur la situation des droits de l'homme en République de Côte d’Ivoire depuis le 19 Septembre 2002 jusqu’au 15 octobre 2004 conformément aux dispositions de l’annexe VI de l’Accord de Linas-Marcoussis et à la Déclaration du Président du Conseil de Sécurité du 25 mai 2004 (PRST/2004/17)

[10] Cissé Bacongo (porte-parole du RDR) : “Le référendum n’est pas une obligation constitutionnelle” Le Nouveau Réveil- 21/12/2004, http://www.abidjan.net/actualites/article/imprimer.asp?n=113320

[11] - Mohandas Karamchand Gandhi (2 octobre 1869 - 30 janvier 1948), appelé le "Mahatma" (Sanskrit : la "grande âme" ), est l'un des pères fondateurs de l'Inde moderne et un défenseur de la non-violence comme moyen révolutionnaire.
- Le révérend Martin Luther King (15 janvier 1929 - 4 avril 1968) était un pasteur baptiste et un militant afro- américain pour les droits civiques. Célèbre militant afro-américain pour les droits civiques, il a permis la suppression de la ségrégation aux Etats-Unis par la non-violence.

[12] Déclaration du président du FPI suite à l’attaque des FANCI par la Force Licorne : Notre voie, Issue No.: 1934 du Lundi 8 Novembre 2004, (Dimanche 7 Novembre 2004 8:41)
[13] Philippe Djangone-Bi : Press conference by PERMANENT REPRESENTATIVE OF CôTE D’IVOIRE (UN): “Choosing between two evils had led the Government of Côte d’Ivoire to move against rebel-held areas last week, Philippe Djangone-Bi, that country’s Permanent Representative to the United Nations, said today in clarifying the sequence of events leading up to the weekend air strikes that shattered a fragile ceasefire, leaving nine French peacekeepers and an American civilian dead”. 9/11/2004

[14] Message à la nation du Président de la République, SEM. Laurent Gbagbo: “J’ai donc décidé d’agir pour libérer le pays et pour restaurer son unité. “ - Fraternité Matin : 11/7/2004 9:01:41 PM

[15] Abou Traoré , 24 décembre 1999-24 décembre 2004 : il y a cinq ans Le général Guéi dribblait le peuple, Le Jour - 12/24/2004 5:35:36 AM, http://www.abidjan.net/actualites/h/113839.html

[16] Côte d'Ivoire - politique - Coup d'Etat militaire : Ces erreurs qui ont "tué" Bédié : Depuis le vendredi 24 décembre dernier, le président Henri Konan Bédié a été destitué par son ex-chef d'Etat major, le Général de Brigade Guéï Robert, transformant ainsi la mutinerie débutée dans la nuit du mercredi 22 décembre par les ex-éléments de la Minurca en coup d'Etat militaire. A l'analyse, l'on se rend compte que le président Bédié tombe sous les coups de boutoir de nombreuses erreurs qui ont jalloné son règne politique. Ce serait une lapalissade de dire qu'en accédant à la présidence de la République de Côte d'Ivoire le 7 décembre 1993, Henri Konan Bédié n'était pas précédé d'une bonne réputation. D'abord, le scandale du plan sucrier avec la surfacturation des complexes, ensuite la succession que d'aucuns qualifiaient de "monarchique" par le biais de l'article 11 de la constitution qui a eu pour effet de maintenir un Bédié intouchable dans l'ombre tutélaire de Félix Houphouët Boigny et enfin sa gestion de 1993 à 1999 (L'Inter -- Lundi le 27 Decembre, 1999) J.M. K. Ahoussou --

[17] Intervention du président du RDR ADO au FORUM (Source: www.ado.ci). «…. Alassane Ouattara, qui suis-je ? Je me présente. Je suis Alassane Ouattara, né le 1er janvier 1942 à Dimbokro comme l’atteste mon acte de naissance. La déclaration de naissance établie par le Médecin Capitaine BERGOUNIOU peut être consultée à tout moment et en toute liberté à Dimbokro. Mon père s’appelait Dramane Ouattara et ma mère s’appelle Nabintou Ouattara née Cissé. Mon père Dramane Ouattara est Ivoirien. Il est de Kong en Côte d’Ivoire, descendant de l’Empereur Sékou Ouattara, bien connu des historiens de notre pays. Après avoir été enseignant, il est devenu représentant de la CFAO et commerçant. De Kotobi, il s’est installé à Dimbokro où je suis né et où se trouve encore notre cour familiale, occupée aujourd’hui par mon frère Sinali. Dramane Ouattara est très connu dans la boucle du cacao à Bongouanou, à Kotobi où est né Gaoussou, mon grand frère, présent dans cette salle. Mon père a eu à exercer à Sindou non loin de la frontière ivoirienne, les fonctions de chef traditionnel de village. Sindou faisait partie de l’ancien empire de Kong qui couvrait alors une partie de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Ghana. Je suis de la lignée de l’Empereur Sékou Ouattara, fondateur de l’Empire de Kong au début du 17ème siècle. Le 1er de mes ancêtres qui a foulé notre sol vers les années 1700 s’appelait Tiéba. Il était accompagné de ses enfants Sékou (dont je suis de la sixième génération), Famagan, Dabla et Karakara. C’est son fils Sékou qui a est le fondateur de Kong. Sékou Ouattara, souverain des Etats de Kong a donné naissance à Djoridjan Ouattara, qui lui-même a donné naissance à Soumaoulé Ouattara, qui à son tour a mis au monde Aboubacar Ouattara, mon grand-père. Et c’est vers 1888 que naquit mon père Dramane Ouattara. Vous savez que je parle d’une époque où les frontières n’existaient pas. Nos traditions et les règles de succession dans ces chefferies ignoraient les frontières héritées de la colonisation. C’est ainsi que conformément aux règles et procédures de succession propres à chaque communauté, mon père un Ivoirien authentique, descendant de Sékou Ouattara s’est retrouvé chef à Sindou. Bien qu’étant chef à Sindou, il n’a jamais cessé d’être Ivoirien. A preuve, à chacun de ses passages entre la Haute-volta et la Côte d’Ivoire, les autorités frontalières constataient ses allées et venues dans son passeport ivoirien. Nos parents Akan savent bien de quoi je parle. Ainsi, des Ivoiriens règnent sur des villages situés au Ghana et en Côte d’Ivoire des Ghanéens sont chefs. C’est le cas du Roi de Krinjabo dans le Samwi qui a été Capitaine de l’armée ghanéenne. Une anecdote : Quand mon père était à Sindou, il avait sa grande radio Grundig fixée en permanence sur les fréquences des émissions de la radio ivoirienne parce que à tout moment, il voulait des nouvelles de chez nous. Pour lui, c’était le fil qui le rattachait à son pays en dehors des visites qu’il recevait et des voyages qu’il effectuait à Dimbokro et à Kong. Faut-il encore le rappeler? Mon père, Dramane Ouattara, n’a jamais été voltaïque ou burkinabé. J’en veux aussi pour preuve sa carte nationale d’identité établie le 20 mars 1963 à Dimbokro par le commissaire de police de l’époque et non en 1952. La voici ! Le Directoire du Forum en a pris connaissance. Quant à ma mère, elle est originaire de Gbéléban dans le département d’Odienné. Elle est née à Dabou où mon grand-père Ibrahim Cissé a passé une bonne partie de sa vie au quartier Dioulabougou, entre la gare routière et la Mosquée. Mes compatriotes Adjoukrou le connaissaient très bien. Il avait des plantations à Akakro où je suis allé bien souvent le voir. Tenez, l’un de mes oncles s’appelait Mamadou Akakro. J’ai eu la chance d’avoir une mère dont les parents étaient amenés à se déplacer beaucoup hors de Côte d’Ivoire à cause de leurs activités. Ils étaient pour cela obligés d’avoir des papiers. A titre d’exemple, ma mère m’a remis le passeport de mon grand-père Ibrahim Cissé, né en 1868 à Gbéléban, passeport que voici. Il est disponible donc et il peut être consulté à tout moment. Ainsi, mon grand-père maternel est bien Ivoirien. Donc, Nabintou Cissé, sa fille, l’est aussi. Elle est encore vivante et Dieu merci, elle se porte bien. Elle est ici dans cette salle. Figurez-vous, que dans la campagne de dénigrement qui avait été orchestrée contre moi, on avait prétendu qu’elle n’était pas ma vraie mère ! Alors, nous nous sommes volontairement soumis à un test ADN, ma mère, mon frère Ibrahim qu’on appelle « photocopie » tellement il me ressemble, mes deux sœurs de « même mère et de même père », comme on le dit couramment chez nous, Rockya et Sita. Le test ADN est formel. Il confirme sans ambiguïté aucune que Nabintou Ouattara, née Cissé, est bien ma mère et que je suis bien son fils. Le test ADN est à la disposition du Directoire. De même, Ibrahim, Rockya et Sita sont reconnus comme étant ses enfants, et donc bien mon frère et mes sœurs. Or, ils sont tous reconnus comme étant ivoiriens. J’ai d’autres frères et sœurs. Je ne voudrais pas les nommer tous. L’un de mes aînés s’appelle Yssouf. Il réside à Treichville. Il est même dans cette salle. Il est Ivoirien. Sa mère est Adjoukro. Elle vient de Kosrou. En conclusion, mon père est Ivoirien de naissance, ma mère est Ivoirienne de naissance, Voici l’original de la CNI de ma mère. mes grands-parents sont Ivoiriens de naissance, mes frères et sœurs sont tous Ivoiriens de naissance. Tous ont leur certificat de nationalité ivoirienne, sauf moi. Que suis je alors ? Qu’ai-je donc fait pour être différent ? Qu’est-ce qui peut justifier cette conspiration contre ma personne ?......... »

[18] "L'ambition" d'Alassane Ouattara à l'origine des crises en Côte d'Ivoire (Gbagbo). http://www.izf.net/izf/AFP/francais/topics/ivoire/050104094938.oknke19k.html

[19] Laurent Gbagbo : “La candidature d’Ado n`apportera pas la paix”. Abidjan.net > Actualités > L'intelligent d'Abidjan L'intelligent d'Abidjan - 1/5/2005 1:02:20 AM : « Le chef de l'Etat est décidé à organiser le référendum. Dans les colonnes de Frat-Mat, il a déclaré que l'élection présidentielle n'est pas un référendum pour répondre au président du Rdr qui soutient que le vrai référendum est celui qui opposerait Bédié, Gbagbo et Ado. ''S'agissant de l'article 35 de la constitution, selon le président Gbagbo ‘’ce sont les services de Bédié qui l'ont rédigé en 1994 et intégré à la constitution en 1997. ''La disposition qui a été ajoutée est le candidat ne doit pas s'être jamais prévalu d'une autre nationalité'', a ajouté l'ancien député de Ouragahio. Toutefois, l'article 35 a permis de régler le cas Ouattara, à en croire Gbagbo qui invite la communauté internationale à demander au président du Rdr d’ abandonner ses ambitions présidentielles car le corps social s'y oppose. ''Sa candidature va empirer la situation et créer des troubles encore plus grands'', a-t-il ajouté ». La Chronique de Zagbadi Agoua.

[20] LES "TRADITIONS" ET LA PEUR : DES OBSTACLES MAJEURS A LA DEMOCRATIE EN AFRIQUE : Source: Notre voie : Nº 254 - Samedi et Dimanche 14 Mars 1999

[21] Yao DIGGLI, ARTICLE 35 EN QUESTION, http://www.abidjan.net/lettreouverte/lettre.asp?ID=9411Le mercredi 12 janvier 2005 -

[22] Dr. Tiemoko Coulibaly: www.abidjan.net :11/7/2004 3:37:58 PM - COMME AU LIBERIA ET EN HAITI, LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DOIT CONTRAINDRE LE DICTATEUR LAURENT GBAGBO A L’EXIL, CONTRAINDRE KONAN BEDIE ET ALASSANE OUATTARA A LA RETRAITE POLITIQUE ET FAVORISER L’EMERGENCE D’UN NOUVEAU LEADERSHIP INTEGRE ET RECONCILIATEUR POUR UNE PAIX DURABLE ET UN NOUVEAU DEPART EN COTE D’IVOIRE.

[23] Modeste Seri, President de D.J.CI avec l`Intelligent d`Abidjan. www.abidjan.net. 6/4/2004. POUR WASHINGTON, GBAGBO, BEDIE ET OUATTARA SONT DES CRIMINELS. IL FAUT LES AIDER A PARTIR

[24] Modeste Seri, President, www.abidjan.net. Le mercredi 6 octobre 2004. LA CLASSE POLITIQUE NATIONALE EST-ELLE VRAIMENT INDISPENSABLE AU RETOUR DE LA PAIX?

[25] LA TYPOLOGIE DES COUPS D’ETAT MILITAIRE : http://unpan1.un.org/intradoc/groups/public/documents/OFPA/UNPAN008953.pdf

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